Maxime Mollet, notre meilleur coureur de demi-fond, nous raconte sa vie d'athlète confiné.
Cet hiver, Maxime avait réussi un beau chrono sur 800m en salle (1'52"11) qui augurait d'une belle saison estivale.
Ecoutons le raconter son quotidien :
Maxime à gauche sur le podium à St Brieuc

Après mon podium aux championnats de France Nationaux en salle, je m’étais préparé pour les championnats de France de cross qui devaient se dérouler à Montauban, sur un parcours que nous connaissons bien.

Perspective très motivante pour les athlète Toulousains. Malheureusement, le Corona Virus a atteint nos terres d’Occitanie et la perspective de briller « à la maison » s’est évanouie.

Ce fut difficile pour notre mental, Mais à côté des malheurs que propage cette maladie, les exploits sportifs deviennent secondaires.

La préparation de ces championnats m’est, dans un premier temps, apparue comme inutile, mais avec un peu de recul je suis convaincu que le travail réalisé sera utile plus tard.

J’aurais pu me consoler avec de bonnes séances spé 800m sur piste afin de ne pas casser mon rythme et ma forme du moment et bien démarrer la saison estivale. Mais depuis le début du confinement je ne peux plus m’entrainer sur notre piste de Quéfets avec le groupe du demi-fond.
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Notre coach (Pascal Lemeur) a adapté les séances, et je m’entraîne en nature. Cela est compliqué et plus traumatisant pour le corps, mais le plus dur n’est pas forcément ça, c’est de faire les séances seul. Cela demande beaucoup de mental.

Les séances ne sont pas aussi efficaces que des séances lactiques piste, c’est pour cela que j’ai rajouté 2-3 séances de renforcement musculaire afin de ne pas perdre la force que j’aurais acquise sur le stade et en salle de musculation.

Pour garder la motivation je me dis qu’il y aura des compétitions cet été et que même s'il n’y en avait pas, le travail réalisé sera bénéfique pour entamer la saison 2020/2021 avec un relais de qualité. Pourquoi ne pas aller chercher un podium en équipe à la coupe de France des spécialités ?

Mes journées se ressemblent toutes, le matin c’est du repos pour être en forme pour l’entraînement de l’après-midi.

L’épidémie de Covid-19 est tragique, étant jeune et en bonne santé, je n’ai pas vraiment peur de l’attraper mais à chacune de mes sorties je prends mes précautions. Cette épidémie restera dans l’histoire, elle est dure pour nous tous mais c’est en restant unis que nous arriverons à la vaincre.

Respectez les gestes barrière